Documentation et formalités d’ouverture de comptes bancaires simplifiées pour les réfugiés
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Publié le par Meilleurtaux Banques

Dans le but de faciliter l’intégration des réfugiés en Allemagne, plusieurs enseignes bancaires locales leur simplifient les formalités d’ouverture d’un compte bancaire.
Mise en place d’une organisation spéciale
L’afflux de demandeurs d’asile a conduit des banques allemandes à mettre en place une organisation spéciale pour leur permettre de disposer d’un compte courant. La Berliner Sparkasse, par exemple, dédie deux agences aux réfugiés depuis septembre.
Par ailleurs, certaines banques ont créé des brochures d’information et de frais bancaires détaillés en anglais et en arabe, d’autres ont défini les critères d’utilisation des comptes et pris la peine d’informer les foyers de réfugiés. Elles ont également formé leurs salariés aux pièces justificatives valables. Certaines se sont même offert les services de traducteur d’anciens migrants pour assurer une communication fluide entre leurs agents et les clients.
Ceux qui satisfont aux critères obtiennent en moins d’une heure un numéro de compte et un dossier expliquant le processus de retrait d’argent dans les distributeurs ou d’envoi d’un virement.
Frilosité de certaines banques
Outre les banques, l’Autorité financière allemande (Bafin), consciente de la difficulté de s’intégrer et de se reconstruire une nouvelle vie sans accès bancaire, a réduit la liste des documents requis. Même pour ceux qui n’avaient pas de pièce d’identité à l’arrivée, une lettre des services d’immigration allemands établissant leur identité et comportant une photo et une adresse suffit.
Toutes ces mesures ont contribué à l’atteinte de 16 000 comptes créés. Ce précieux sésame permet en effet de sécuriser son argent et d’accéder à diverses prestations, comme recevoir des allocations sociales. De plus, il est indispensable pour une demande d’emploi ou de logement.
Il reste que certaines banques refusent encore de jouer le jeu, telles que la Deutsche Bank et Commerzbank, membres de la fédération allemande BdB. Pour elles, les règles strictes de certains pays où elles sont implantées comme les États-Unis compliquent l’ouverture de compte pour les réfugiés. Elles évoquent notamment l’obligation d’identification et les risques de blanchissement d’argent ou de financement du terrorisme. Mais il ne faut pas négliger le fait que cette clientèle ne dispose pas d’une énorme épargne à placer.
Les autres acteurs du secteur attendent beaucoup de l’application de la loi « Un compte pour chacun » votée en février. Retranscrivant une directive européenne, à l’origine pour les sans domicile fixe, cette loi impose aux banques la possibilité pour toute personne d’ouvrir un compte indépendamment de ses revenus.