Le volume de créances douteuses des banques françaises reste encore important

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Dans une récente étude, le cabinet Deloitte a révélé que les banques françaises détenaient en juin dernier 124 milliards d’euros de créances non performantes, sur les 636 milliards d’euros conservés en Europe. Ces informations se basent notamment sur les chiffres de l’Autorité bancaire européenne. L’Hexagone devient ainsi le second pool de créances en défaut sur tout le continent.

Également appelés prêts en défaut ou NPL (non-performing loans), les prêts non performants représentent un enjeu important pour les gouvernements et les régulateurs européens. Concrètement, il s’agit de prêts non remboursés, partiellement ou totalement, par des emprunteurs. En général, au-delà de 90 jours de retard de paiement, le prêteur a peu de chance de se faire rembourser.

Les 124 milliards d’euros de NPLs de la France la classent désormais derrière l’Italie (140 milliards d’euros), mais devant la Grèce (83 milliards d’euros), le Royaume-Uni (57 milliards d’euros) et l’Allemagne (33 milliards d’euros). Néanmoins, les banques hexagonales ont réduit leur stock de prêts non performants, qui culminait à 140 milliards d’euros mi-2017.

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Comment les autorités européennes réagissent-elles face à cette situation ?

Actuellement, la Grèce et Chypre restent de loin les plus vulnérables en la matière, avec des NPLs représentant respectivement 42 % et 21 % des prêts consentis par leurs banques. Elles figurent ainsi en haut du classement des pays ayant le plus important taux de prêts en défaut dans le monde. Selon la Banque mondiale, seules l’Ukraine (54,5 %) et Saint-Marin (48,9 %) les ont dépassées en 2017.

Les prêts non performants représentent encore des défis majeurs dans ces États du sud de l’Europe. En effet, depuis des années, ils s’efforcent de les réduire au maximum et de manière durable sans créer de graves problèmes au niveau des emprunteurs.

En Europe et dans le monde, la surabondance de NPLs est surveillée de près par les gouvernements et les autorités régulatrices. D’ailleurs, après la crise de 2008, la Commission européenne s’est appliquée à réduire le volume de ces prêts douteux et à renforcer la résilience des établissements bancaires. Ainsi, l’an dernier, elle a prévu un plan pour mettre en place un nouveau cadre réglementaire permettant de gérer ce dossier.

Selon la Banque centrale européenne :

[Les NPLs] pèsent sur la rentabilité des établissements de crédit, accaparent des ressources précieuses et limitent leur capacité à accorder de nouveaux prêts.

Comme l’indique la principale institution monétaire de l'Union européenne, ces prêts dépassaient les 1 000 milliards d’euros fin 2016, pour l’ensemble des banques du continent. Les banques de la zone euro, à elles seules, détenaient près de 880 milliards d’euros, soit 6,2 % du volume total de leurs prêts.

Ce montant a néanmoins baissé depuis. En effet, les banques ont été obligées d’augmenter leurs fonds propres, pour pouvoir anticiper le non-remboursement des prêts. En France, il est désormais estimé à 51 %, soit une progression de 2 % en une année.

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Une tendance encourageante

La facilité du processus de changement de banque permet de favoriser le remboursement de la somme due. Ainsi, les NPLs des banques françaises sont minoritaires. Ils représentent environ 2,6 % de l’ensemble des prêts accordés par ces établissements.

Ce taux est encore inférieur à la moyenne en Europe qui s’établit à 3 %. À titre de comparaison, des pays comme l’Italie, l’Irlande, le Portugal, la Pologne, la Hongrie et la Croatie, affichent un taux dépassant les 5 %.

En revanche, les États-Unis présentent un taux de prêts en défaut inférieur à 1,5 % du volume total des crédits consentis. Les banques européennes ont néanmoins fait beaucoup d’efforts pour assainir leurs bilans après la crise. Ainsi, elles ont établi un taux record de prêts non performants de 7 % en 2014.

Fin 2018, les six plus grands établissements bancaires français détenaient 112 milliards d’euros de NPLs, ce qui représente en moyenne 3 % de la totalité de leurs prêts. À travers ses 30,3 %, BNP Paribas possède la plus grande part de ces prêts. La banque passe ainsi devant :

  • le Crédit Agricole (20,5 %) ;
  • BPCE (18,75 %) ;
  • Société Générale (16 %) ;
  • CMG (12,5 %) ;
  • La Banque postale (0,9 %).

De plus, une grande partie des NPLs accordés par les cinq principaux établissements bancaires français, soit 86 milliards d’euros en tout, était répartie de façon équilibrée entre les prêts aux grandes entreprises, aux PME et aux ménages. Les hypothèques de ces derniers représentaient 17 % du volume total des créances en défaut.

Depuis 2014, la part du volume de NPLs a légèrement baissé selon les analystes du cabinet Deloitte. Cette évolution s’explique essentiellement par l’amélioration de la qualité des débiteurs.

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