Les startups français se mobilisent pour soutenir le groupe Arkéa
Afin d’élargir sa zone d’activité et d’assurer sa croissance, Arkéa s’est tourné précocement vers le numérique par le biais d’acquisitions, de partenariats et d’investissements. En quête d’indépendance, la banque bretonne, devenue un partenaire incontournable pour les startups de la Fintech, se trouve actuellement menacée. L’ensemble de la French Tech s’active pour empêcher l’affaiblissement ou l’éventuelle fermeture de ce groupe considéré comme étant le « fer de lance de l’innovation bancaire ».
N’ayant pas pu ouvrir des agences en dehors de la Bretagne à cause du principe de territorialité, le Crédit Mutuel Arkéa a adopté une démarche innovante, celle de son ouverture au monde des startups. Cela a commencé par le rachat du courtier en ligne Fortuneo en 2006. Dès lors, les partenariats et les investissements dans l’économie numérique se sont multipliés.
Aujourd’hui, ce groupe devenu une référence et un allié de choix s’engage dans un combat pour son indépendance. En signe de solidarité, toute la communauté regroupant les acteurs financiers digitaux de l’Hexagone, allant des fonds de capital-risque jusqu’aux startups, s’active pour venir en aide au groupe Arkéa.
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Les acteurs de la French Tech s’expriment en faveur d’Arkéa
Un soutien médiatique d’une grande envergure, afin de faire pencher la balance en faveur d’Arkéa, a été amorcé par tout l’écosystème de la French Tech. Depuis la menace, les éloges venant des partenaires et collaborateurs ne cessent d’être répandus.
Geoffroy Guigou, cofondateur et directeur général de Younited Credit dans laquelle Arkéa a beaucoup investi, s’est exprimé :
C'est la banque de l'audace, qui a eu le flair d'investir dans des Fintech avant même que ce terme ne devienne un nom commun !
Geoffroy Guigou.
De son côté, Céline Lazorthes, fondatrice de la cagnotte Leetchi, a également donné son avis lors d’un rassemblement effectué, le 17 mai dernier, devant le ministère de l'Économie et des Finances, à Bercy. Selon elle, la croissance de Mangopay et Leetchi n’aurait pas été possible sans Arkéa.
Marie Ekeland, une autre grande figure de la French Tech n’a pas non plus manqué d’apporter son soutien, en qualifiant Arkéa de partenaire historique de France Digital et pilier du financement de l’économie numérique. Ce groupe ne constituerait aucune menace. Il s’agirait plutôt d’un partenaire qui sait axer son rythme à celui, rapide, des startups.
Arkéa ne reste pas silencieux et prévoit même d’autres projets
Arkéa considère les startups financières comme une source d’innovations et un tremplin vers des transformations prometteuses. En effet, elles contribueraient énormément à sa croissance. Selon Ronan Le Moal, directeur général du groupe :
Nous voulons créer une sorte d'archipel de startups qui nous rejoignent, et non pas les digérer ou les intégrer…Ces Fintech permettent au Crédit Mutuel Arkéa d'entretenir son agilité, d'élargir sa gamme de services et de rester à la pointe de la technologie et des usages des consommateurs.
Ronan Le Moal.
Par ailleurs, des chiffres impressionnants viennent appuyer ces argumentations. En effet, selon Arkéa, le groupe avait effectué un investissement de plus de 103 millions d’euros dans l’économie numérique depuis 2011. En 2017, la part du groupe dans les investissements effectués dans le développement de la Fintech était estimée à 28%.
Le groupe breton prévoit actuellement de créer sa propre néobanque afin que ceux qui souhaitent ouvrir un compte en ligne puissent bénéficier d’offres plus intéressantes et d’une technologie de pointe.
