Comment tirer profit de la mobilité bancaire ?
Le changement de banque a été jugé comme une opération assez délicate il y a quelque temps en France. Mais suite à l’entrée en vigueur de la loi Macron sur la mobilité bancaire, les choses ont changé. Désormais, la concurrence prend le dessus et cela ne pourrait que profiter aux consommateurs.
La mobilité bancaire est une véritable source d’opportunités. Mais il faut suffisamment s’informer pour se rendre compte qu’elle regorge de précieux avantages.
Il n’y a rien de frustrant que d’être obligé de rester client d’une banque quelconque alors qu’on a repéré une autre banque qui pourrait convenir à nos attentes. En tout cas, pendant plusieurs années, les Français ont été plus ou moins victimes de ce désagrément jusqu’à ce que la loi Hamon et la loi Macron s’appliquent.
En effet, grâce à cette dernière, depuis le 6 février 2017, toutes les procédures requises pour changer de banque sont effectuées par un seul interlocuteur, qui n’est autre que la nouvelle banque choisie par le client.
Selon les études d’un cabinet très connu dans l’élaboration des stratégies dédiées au management, le taux d’attrition ( la part des clients qui ont décidé de changer de banque principale depuis l’année 2012), a plus que doublé entre l’année 2013 et l’année 2016. Cette tendance va se poursuivre dans les années à venir si on se réfère aux prévisions établies par les spécialistes.
En plus, un sondage réalisé en janvier 2017 confirme le bon niveau de satisfaction des clients vis-à-vis des nouvelles banques qu’ils ont choisi. En effet, ils leur attribuent une note de 15,7/20 alors que les anciennes n’ont eu droit qu’à une note de 9,4/20. La loi Macron a donc porté ses fruits.
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Les procédures ont été simplifiées
La loi Macron sur la mobilité bancaire est un outil de relance efficace en matière de croissance. Elle favorise également l’égalité des chances économiques, que ce soit pour les consommateurs ou les établissements bancaires.
Tant mieux si vous êtes satisfait et que vous souhaitez rester fidèle à votre banque actuelle. Mais si vous avez décidé de changer de banque et de bénéficier des marges de manœuvre offertes par la loi Macron, sachez qu’il appartient à la nouvelle banque — appelée communément banque d’arrivée — de collaborer avec l’ancienne banque et de se charger intégralement et gratuitement du traitement de votre dossier pour arriver à une transition réussie.
Pour être plus précis, ce sera à la banque d’arrivée de prévenir tous les acteurs concernés par votre changement de domiciliation bancaire. Cette tâche assez complexe va se faire via un mandat de mobilité bancaire qui doit être signé par vous-même. Et selon les dispositions légales, ces procédures doivent se faire dans un délai de 30 jours.
Remarquons que seuls l’interdiction bancaire et le refus de la banque d’arrivée de signer un contrat d’ouverture de compte empêchent le changement de banque.
Que faire si vous avez déjà souscrit un prêt immobilier ?
Si vous avez déjà signé un contrat de crédit immobilier auprès de votre banque de départ, il ne faut pas vous alarmer, le changement de banque est toujours possible. D’ailleurs, les clauses contractuelles qui obligent un emprunteur à domicilier ses revenus auprès de l’établissement prêteur sont qualifiées de clauses abusives depuis l’année 2004.
Puisque le crédit immobilier en question ne peut se transférer entre deux banques sauf en cas de rachat, deux possibilités s’offrent à vous :
La première possibilité consiste à laisser les choses telles qu’elles sont et prévoir des virements mensuels au profit de votre ancienne banque et compte tenu des mensualités indiquées dans le tableau d’amortissement. C’est vrai que cette option vous obligera à détenir deux comptes à la fois, mais il vous appartient de faire un petit calcul pour savoir si cette technique vous permettra de faire des économies.
La seconde possibilité revient à faire racheter votre crédit immobilier, de préférence par la nouvelle banque que vous avez choisi.
Certains emprunteurs optent aussi pour un remboursement anticipé. Mais faites attention, cette solution est à éviter si vous n’êtes encore qu’au début du remboursement de votre contrat de prêt.
En effet, les frais de pénalité seront conséquents dans ce cas figure.
Sachez que vous serez exonéré du paiement de l’indemnité de remboursement par anticipation (IRA) si vous justifiez d’un motif légal tel que la cessation intempestive d’activité professionnelle liée à un accident par exemple.