Les tarifs pour changer de banque peuvent être onéreux
La plupart des Français désirent pouvoir changer de banque. Or, il paraîtrait que ces démarches sont compliquées et onéreuses. UFC-Que Choisir a mené une étude auprès de la population pour évaluer leur satisfaction. La loi Macron vise à faciliter la mobilité bancaire, mais certains aspects du transfert génèrent encore des complications.
Depuis février 2017, les Français peuvent plus facilement transférer leur compte bancaire d’un établissement à un autre. Les opérateurs financiers sont aujourd’hui tenus par l’obligation d’effectuer eux-mêmes les démarches de transfert vers la nouvelle banque.
L’opération est gratuite en ce qui concerne la réaffectation des virements et prélèvements récurrents en particulier. Mais le transfert d’un placement titre ou d’une épargne demeure difficile. De telles opérations peuvent coûter très cher, notamment le PEA. UFC-Que Choisir révèle les lacunes du service d’aide à la mobilité bancaire.
L’association signale les difficultés rencontrées par les consommateurs. Des obstacles qui freinent les Français dans leur envie de changer de banque !
Je compare les offres bancaires
Le coût peut être inabordable pour aller vers une autre banque
Transférer son compte vers une autre banque aurait dû être facilité par la loi sur la mobilité bancaire, établie par Emmanuel Macron. Si l’on se réfère à une étude publiée par l’association UFC-Que choisir, l’objectif n’est pas encore atteint. Certains Français trouvent même la démarche éprouvante.
Effectivement, pour empêcher le départ de leurs clients, notamment vers des banques en ligne, des établissements bancaires augmentent leurs frais de transfert et en compliquent les formalités.
Selon l’association de protection des consommateurs, 24% des personnes interrogées souhaitent transférer leur compte dans un autre établissement dans les douze prochains mois. Mais les sondages révèlent un taux élevé (40%) d’insatisfaction des consommateurs face à la complexité des démarches. UFC-Que Choisir d’affirmer que :
les consommateurs font face aux premières défaillances du service d’aide à la mobilité bancaire.
UFC-Que Choisir.
Les transferts reviennent cher, notamment pour l’épargne
La législation sur la mobilité bancaire est entrée en vigueur le 6 février 2017 dernier. Ce qui implique la gratuité des opérations de transfert de domiciliation des virements et des prélèvements. Par contre, si le consommateur souhaite transférer des produits d’épargne, il doit s’acquitter de certains frais.
Pour un PEL (Plan d’épargne logement) ou un CEL (Compte d’épargne logement), le coût a augmenté de 18% à 91 euros en cinq ans. D’autre part, les frais de transfert pour un PEA (Plan d’épargne en action) ont subi une hausse de 13% à 87 euros.
UFC-Que Choisir avertit également sur certaines complications relatives au changement de banque, notamment, le prolongement des délais, les difficultés générées par les refus de mandat de mobilité, ou encore les erreurs constatées sur le transfert des virements ou de prélèvements. Dans certains cas, ces problèmes peuvent engendrer d’éventuels frais d’intervention sur le compte de départ.
En outre, selon une ordonnance récemment promulguée, les banques sont autorisées à exiger, à compter du 1er janvier 2018, la domiciliation des revenus des clients ayant souscrit un crédit depuis le 1er juin 2017, et ce, pour un délai de dix ans.
Les établissements bancaires ne sont pas tenus de s’engager sur le montant des frais bancaires.