Les banques dématérialisées ont réalisé une année surprenante en période de crise
L’année dernière a été particulièrement éprouvante pour les banques en ligne et les néobanques. D’ailleurs, les retombées de la pandémie ont mené à la fermeture de certaines enseignes comme Xinja ou encore Bo. Les acteurs restants, quant à eux, font progressivement le bilan de cette période difficile. Dans l’ensemble, le modèle dématérialisé a confirmé sa résilience et son attractivité.
N26 revendique désormais 7 millions d’utilisateurs dans le monde, selon les derniers chiffres communiqués par l’entreprise. La néobanque allemande a par ailleurs séduit 650 000 nouveaux clients français l’an dernier. Les nouveaux acteurs du secteur sont donc restés attractifs en dépit des circonstances. Les analystes sont agréablement surpris par ce bilan assez positif.
En effet, de nombreux experts redoutaient un bilan annuel catastrophique en raison la crise sanitaire. Le premier confinement a notamment entrainé la chute de la consommation et des revenus liés (commissions, frais de carte, etc.). Les acteurs touchés ont ainsi été obligés de revoir leur modèle et leur stratégie habituelle de conquête client.
Je compare les offres bancaires
Des banques en ligne compétitives
Malgré une année difficile, Boursorama Banque reste le leader du marché des banques en ligne. Elle revendique actuellement 2,5 millions d’utilisateurs dans l’Hexagone. L’enseigne ambitionne de dépasser les 5 millions de clients d’ici 2025. Cet objectif la rapprocherait ainsi de la base client de la Société Générale, selon les observateurs. La banque a en effet réussi à séduire plus de 7 millions de consommateurs en tout.
De son côté, la banque néerlandaise ING compte plus d’un million d’utilisateurs en France. Hello Bank, pour sa part, recense 600 000 nouveaux comptes ouverts. Ces chiffres démontrent ainsi l’intérêt grandissant des consommateurs pour les services bancaires dématérialisés. De plus, même la crise ne parvient pas à remettre en question les atouts de ces nouvelles banques.
Les enseignes dématérialisées renvoient souvent au montant de l’encours par client pour défendre leur modèle économique. Selon ces acteurs, les banques en ligne bénéficient d’une moyenne supérieure à celle de leurs concurrents. Elles seraient ainsi plus rentables. Cela dit, les néobanques sont plus imposantes à l’échelle internationale.
Une expansion internationale réussie
L’an dernier, la néobanque allemande N26 a réussi à séduire 2 millions d’utilisateurs supplémentaires, dont 650 000 Français. Ainsi, le nombre de ses clients atteint désormais les 1,75 million dans l’Hexagone. Ces données devraient donc aider à rassurer la direction et à relancer l’expansion de l’entreprise à l’échelle internationale.
Pour rappel, l’enseigne a décidé de restreindre ses effectifs peu de temps après l’arrivée du SARS-CoV-2 sur le continent européen. Elle a également procédé à une réduction de salaire au plus fort de la crise. Ce contexte a évidemment provoqué la suspension de tous les projets de développement. Depuis, la situation s’est nettement améliorée, permettant ainsi de poursuivre les plans de croissance initiaux.
Toutefois, l’entreprise est encore loin d’égaler Revolut et ses 12 millions de clients à l’international. La néobanque britannique bénéficie d’ailleurs de la plus grande zone de couverture en étant implantée dans 35 pays. Cela dit, ses données pour le marché français ne sont pas à jour et compliquent la comparaison avec la concurrence.
