Les start-ups de la finance bousculent le marché
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Publié le par Meilleurtaux Banques

Les transferts d’argent à l’étranger constituent un marché juteux qui intéresse de nombreuses fintechs, au grand dam des acteurs traditionnels.
Des virements internationaux à prix cassé
Atteignant 582 milliards de dollars en 2015, selon la Banque mondiale, les transferts d’argent à travers le monde constituent un énorme marché, jusqu’ici aux mains des banques et de certains établissements spécialisés comme MoneyGram ou Western Union.
Mais les marges importantes réalisées sur ce créneau attirent aujourd’hui les nouveaux acteurs de la finance œuvrant en ligne. Face à l’offensive des fintechs, les start-ups de la finance, les banques sont obligées de réagir sur le plan technique et sur le plan financier.
De fait, la possibilité de réaliser des virements internationaux sur smartphone et tablette n’est pas encore proposée par tous les établissements financiers. Ainsi, la Banque Postale ne les propose que sur la zone Sepa (signe Euro Payment Area). De même, LCL met à la disposition de ses clients ce type de service sur le Net, mais les virements vers les États-Unis, par exemple, ne sont encore possibles qu’en agence.
De son côté, la Société Générale, qui limitait jusqu’à présent les virements internationaux en ligne à la zone Sepa, vient d’annoncer qu’une offre pour terminaux serait disponible à partir du 1er décembre. C’est ce que nous a confirmé Stéphane Lecoq, chef de produit Banque au quotidien de la banque.
Des tarifs en baisse
Face à la pression de la concurrence, les banques doivent aussi adapter leurs tarifs pour garder leurs parts de marché. Ainsi la Société Générale n’appliquera plus de commission de change aux virements internationaux, qui coûteront sur Internet 9 euros pour un virement de moins de 500 euros et 13 euros au-dessus.
Mais, il suffit d’utiliser un comparateur frais bancaires pour voir que le chemin est encore long avant de rattraper les fintechs. Ainsi, la firme anglaise Azimo affiche un coût inférieur de 85 % à celui pratiqué par les banques, et TransferWise revendique des frais divisés par huit.
Avec un coût moyen mondial de 7,4 % par transfert de 200 dollars, la bataille s’annonce rude pour conquérir ou se maintenir sur ce marché au fort potentiel.