Les clés du succès des fintechs
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Publié le par Meilleurtaux Banques

La 5e édition du Positive Economy Forum s’est récemment tenue au Havre pour établir son nouveau programme d’actions. À cette occasion, Hugues Le Bret, cofondateur de Compte Nickel, a livré ses vues sur l’essor des fintechs, qui opposent une nouvelle concurrence au secteur bancaire traditionnel.
3 phénomènes à l’origine du succès des fintechs
La croissance fulgurante des fintechs tient à trois phénomènes. En premier lieu, l’explosion des réseaux sociaux et l’accessibilité de l’intelligence artificielle ont coïncidé avec la prise de conscience par les citoyens de la vulnérabilité des États ; depuis, les gens tendent à faire davantage confiance aux informations échangées sur internet qu’aux déclarations institutionnelles.
Aujourd’hui, chacun peut chercher ou demander les informations dont il a besoin, partager des avis et des expériences avec d’autres internautes à travers le monde, effectuer une comparaison banque, trouver la formule la mieux adaptée à ses attentes et la plus compétitive…
En outre, en moins d’une décennie, la précarité a augmenté, le pourcentage de ménages contraints ayant de 15 %, pour s’établir à 40 %. Panorabanques affirme ainsi que 45 % des Français dépassent le plafond de leur découvert autorisé au moins une fois tous les trois mois, ce qui implique le paiement d’agios et de diverses pénalités (frais de rejet et d’incident).
Privés d’accès au crédit et dépensant plus que la moyenne des gens pour les services bancaires, ils sont confrontés à d’importantes difficultés financières.
Multiplication des domaines et services proposés par les fintechs
Avec tous ces changements, les personnes se déplacent de moins en moins et privilégient les services en ligne, permettant la montée en puissance de la Fintech, qui pèse pour 10 % dans le total mondial du financement des start-ups. Certaines de ces jeunes pousses très dynamiques présentent un bilan supérieur au PIB national avec des bénéfices avant taxes de 25 % grâce à des produits ultra-performants et des coûts de fonctionnement réduits.
Les fintechs investissent de nombreux domaines : le financement et les investissements (financement participatif, les robo-advisors…), les services bancaires innovants (cagnottes en ligne, agrégateurs de comptes, solutions de gestion budgétaire…), le Big Data, les technologies de sécurisation des transactions (Blocktech).
Mais le paiement est sans doute le plus développé. En France, le Compte Nickel, à ouvrir en 5 minutes dans un bureau de tabac, rencontre un succès croissant, comme le prouvent les 20.000 comptes à vue ouverts mensuellement. Sur le même segment, on retrouve la société allemande N26 ou les Britanniques Mondo, Monese ou encore Atom.
Le paiement mobile est également en marche avec Apple, Orange, Lydia, Pumkin, etc., sans oublier les règlements en ligne, la technologie sans contact, etc.
Les défis de la révolution digitale pour les banques traditionnelles
La donnée est devenue une richesse permettant aux professionnels d’améliorer leur connaissance du client et l’aider à mieux acheter ou mieux emprunter, optimiser la gestion de son budget ou de son épargne, etc., grâce à des offres qui tiennent compte de ses centres d’intérêts, de sa localisation, etc.
La révolution digitale est engagée. Aux banques d’adapter leur politique relationnelle et faire bon usage de la data pour répondre aux exigences de rapidité, de transparence, de personnalisation et d’efficacité des usagers.