Les stress tests des banques européennes s’annoncent délicats
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Publié le par Meilleurtaux Banques
La solidité financière des établissements bancaires européens implantés de l’autre côté de l’Atlantique est remise en question par une récente évaluation effectuée par La Réserve fédérale américaine. Détails.
Problèmes de rentabilité et de capitaux
La Fed s’est basée sur les bilans des sociétés holding intermédiaires des banques en anticipation des stress tests qui les attendent à compter de 2018. En outre, elles devront se plier aux exigences capitalistiques imposées par les États-Unis.
L’institution soulève différents problèmes : les capitaux et la profitabilité pour Deutsche Bank, ou la sous-capitalisation chez Barclays et UBS. Pour les 3 premiers trimestres de cette année, BNP Paribas et Crédit Suisse sont pointés pour leur rentabilité moindre.
Du simple au double sur le taux de levier
Sur le critère du taux de levier, dont le minimum est fixé à 4 %, toutes les banques s’en sortent, mais Deutsche Bank frôle la limite avec 4,1 %. Selon le comparatif banques établi, les taux de levier des enseignes américaines JP Morgan Chase et Morgan Stanley s’affichent à 8,5 % et 8,3 % respectivement (soit près du double) à fin septembre 2016, au même niveau que BNP Paribas.
La banque britannique HSBC se distingue avec 9,4 %, loin devant tous ses concurrents et se rassure quant à sa capacité de redistribution des liquidités stockées par sa filiale des États-Unis.
Insuffisance de revenus pour les actifs engagés
L’étude de la Fed met également en lumière, pour la majorité des acteurs bancaires européens, le déséquilibre négatif entre les revenus générés au regard du volume d’actifs et de capitaux mobilisés sur le marché américain.
Barclays et UBS font figure d’exceptions si l’on en croit leurs rapports, les actifs déployés outre-Atlantique générant suffisamment de revenus pour la maison-mère. Le ratio est inverse chez BNP et HSBC, qui devraient par conséquent revoir leur stratégie américaine pour augmenter leurs revenus.
Plus généralement, sur plusieurs indicateurs, les chiffres de toutes les banques européennes implantées aux États-Unis sont encore nettement en deçà des performances de leurs homologues locaux. De gros efforts restent à faire pour combler le retard d’activité.