Banque de détail et banque d'investissement : la séparation sera-t-elle effective ?
Le 2 octobre 2012, Erkki Liikanen, le gouverneur de la banque centrale finlandaise, a remis un rapport à la Commission européenne. Ce document propose la dissociation des activités de détails des activités d'investissement pour les grandes banques européennes, et ce, qu'elles présentent ses produits dans des agences ou sur un site internet.
La séparation des activités de détail et d'investissement, une nécessité
Ce texte devrait être examiné par Michel Barnier, le commissaire chargé des services financiers. Il devra déterminer si les activités financières les plus importantes sur le plan social ne devraient plus être rattachées aux activités d'investissement à risque.
Il faut noter que de nombreuses personnalités politiques européennes attendent déjà cette décision avec impatience. Ils estiment que cette mesure contribuera à l'allègement de l'impact de la crise financière sur l'économie réelle.
En France, la séparation des banques de détail et des banques d'investissement est toujours au stade de proposition. Pierre Moscovici, le ministre de l'Économie, a déclaré en date du 20 septembre 2012 que cette séparation est indispensable et permettra de réformer la finance pour qu'elle soit au service de l'économie.
Un rapport détaillé pour orienter la décision de la Commission européenne
Ce rapport, dressé par un groupe d'experts dirigés par Erkki Liikanen, est à l'étude depuis le mois de novembre 2011. Il préconise un changement dans tous les pays de la zone euro.
Il faut noter que ni la suppression des activités à risque élevé, ni la division directe des banques universelles actives en Europe ne figurent pas dans les suggestions. Cependant, ces experts n'ont pas hésité à dénoncer les activités abusives de trading qui pénalisent de nombreux particuliers n'ayant qu'une faible connaissance en matière d'investissement.
La séparation des banques de détail des banques d'investissement pourrait ainsi être imposée lorsque l'activité de trading d'action et de dérivés représente entre 15 % et 25 % des actifs d'un établissement bancaire.