Bâle IV et règlementation bancaire
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Publié le par Meilleurtaux Banques
En cas de passage à Bâle IV, les groupes bancaires tels que la Deutsche Bank ont-ils énormément à perdre ?
En raison de leur modèle de banque universelle très diversifié, un écart important se creuse entre le total de bilan et les actifs pondérés par le risque des groupes bancaires français et allemands.
C’est par exemple le cas de la Deutsche Bank qui, au 30 septembre 2016, enregistre 385 milliards d’euros d’actifs risqués avec un total de bilan évalué à 1 689 milliards d’euros. Ces grands groupes seront les premiers à être concernés par la révision des modes de calcul du risque.
L’harmonisation des conséquences des règles, une solution plus raisonnable
Les discussions en vigueur au Comité de Bâle donnent l’impression que les Américains veulent imposer leurs règles en Europe. Précisons que la règlementation n’est pas plus sévère pour les établissements bancaires européens que pour les banques américaines.
Ce qui fait la différence, c’est le soubassement économique sur lequel les règles s’appliquent. Aux États-Unis, les banques tiennent en effet un rôle trois fois moindre qu’en Europe pour le financement de l’économie.
C’est en ce sens que si l’on applique les mêmes contraintes sur les banques américaines et européennes, les répercussions sur l’économie réelle européenne seront relativement plus importantes. Ainsi, il n’est pas question d’harmoniser les règles, mais plutôt d’équilibrer les conséquences de celles-ci.
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Un échec des discussions à Bâle aurait-il de graves conséquences ?
Une sortie de l’Europe de la négociation, sans parvenir à un résultat reviendrait à une non-application des normes prudentielles autorisées pour la moitié des grandes banques.
Par conséquent, les agences de notation n’y feraient plus référence en guise de comparateur banques entre les différents continents. Cela représenterait ainsi une perte d’influence pour le Comité de Bâle. De plus, cela rendrait plus difficile la tâche d’argumentation aux investisseurs. Ces derniers ne pourraient plus se baser sur des normes harmonisées pour effectuer des comparaisons et faire leur choix d’investissement.