La menace d’une crise bancaire en Italie pourrait entraîner une nouvelle crise financière en Europe. De plus, la Commission et l’Union bancaire européenne viennent de refuser au pays l’autorisation de renflouer les banques nationales par l’État. Par ailleurs, les difficultés de la Deutsche Bank représentent un risque systémique financier, selon le FMI.
Les banques italiennes cumuleraient 360 milliards d’euros de créances douteuses, l’équivalent du cinquième du PIB du pays et dont 200 milliards seraient « irrécupérables ». Certaines se sont dépréciées de 75 % en quelques mois.
Or, selon la nouvelle règle européenne, applicable depuis le 1er janvier, pour sauver un établissement, les investisseurs privés seront les premiers à mettre la main au portefeuille. Cette mesure vise à éviter l’endettement critique des États comme en 2008.
Or, en Italie, les actionnaires et les détenteurs d’obligations ne sont pas des grands groupes et des multinationales, mais essentiellement des PME et des particuliers, détenteurs de 50 % des dettes bancaires de quelque 650 établissements financiers. En 2015, 10 000 épargnants avaient déjà été ruinés par la faillite de quatre banques régionales, que l’intervention de l’État n’a pas réussi à sauver.
Aujourd’hui, la situation s’est dégradée avec le Brexit, qui a aggravé la crainte des créances douteuses. En outre, la banque Monte dei Paschi de Siena (BMPS), la plus ancienne du monde, est éclaboussée par un scandale de maquillages de compte, et risque l’effondrement en 2016. La Bourse italienne s’en ressent et la faillite guette ses banques.
La perte de valeur des grands groupes financiers transalpins a poussé le chef de l’exécutif à solliciter de Bruxelles le droit d’injecter 40 milliards d’euros pour renflouer ses banques. Mais la réponse est négative : les créanciers, actionnaires et clients sont les premiers contributeurs à la résolution d’une crise au sein de leur banque, avant les contribuables.
Avec des dettes adossées à des hypothèques sans valeur, une aide publique urgente s’impose pour protéger des millions de ménages, sans compter l’aspect politique à gérer.
Le président du conseil dispose finalement d’un semestre pour soutenir ses banques via un système de garanties des prêts à court terme par l’État. Cette mesure d’urgence risque de s’avérer insuffisante dans un pays affichant la dette publique la plus élevée de l’Union (133 % du PIB derrière la Grèce).
Autre menace de taille, la forte dépréciation de la Deutsche Bank, dont le titre est tombé de 100 euros en 2007 à 11 euros actuellement. De plus, la plus importante banque allemande a essuyé en juin son deuxième échec aux stress tests exigés par la Fed, sans compter des litiges à répétition qui ont engendré 7 milliards d’euros de pertes.
Malgré les alertes du FMI et des régulateurs bancaires américains, les autorités européennes n’ont pas pris de mesure spéciale. Pourtant, la situation risque d’affecter d’autres établissements listés dans notre comparatif des banques, notamment BNP et Société Générale, fragilisées par le manque de fonds pour compenser les effets d’une nouvelle crise. Sur 123 milliards d’euros manquants associés à 51 banques, le trio le plus vulnérable est composé de Deutsche Bank (19 milliards), Société Générale (13 milliards) et BNP Paribas (10 milliards).
L’automne financier s’annonce sous haute tension entre les taux d’intérêt extrêmement faibles, la dégringolade des cours du pétrole et l’écroulement redouté de l’Italie, classée 8e économie mondiale.
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