Vers une baisse des frais bancaires dans les DOM
Les frais bancaires seront-ils plus abordables en Polynésie ?
Les députés ont récemment adopté un amendement qui prévoit l'alignement des tarifs bancaires appliqués en Polynésie et en Nouvelle-Calédonie sur ceux de la France métropolitaine.
Un texte pour lutter contre le coût de la vie
Les Polynésiens espèrent que les frais bancaires seront revus à la baisse grâce à cet amendement voté par l'Assemblée nationale au cours de l'examen de la loi sur la régulation économique outre-mer. C'est le ministre de l'Outre-mer, Victorin Lurel qui a présenté ce texte qui permet à l'État de plafonner les frais appliqués par décret.
Cet amendement concerne les frais perçus dans le cadre d'une quinzaine d'opérations bancaires : on peut citer entre autres le changement d'adresse, les frais d'opposition, l'ouverture d'un compte, la tenue d'un compte ou encore la clôture d'un compte.
Selon les députés, il s'agit d'une loi indispensable parce que certains établissements bancaires affichent des tarifs exorbitants - jusqu'à 10 fois plus comparé aux frais applicables en métropole. Parfois, certains services sont même gratuits.
Dans l'attente de la décision du gouvernement
Bien que cette loi ait déjà été adoptée par les députés, il faudra attendre le décret promulgué par le gouvernement pour qu'il soit enfin applicable. Mais, les responsables subiront la pression des lobbyistes du secteur bancaire.
Avant d'être définitif, le texte devra d'abord être examiné par une commission mixte paritaire composée de sept sénateurs et de sept députés. Ces représentants devront par la suite trouver un accord sur les mesures adoptées par les deux chambres.
L'intervention des banques
La Fédération française des banques a pris ses dispositions et n'a pas attendu pour expliquer les raisons des tarifs élevés à travers une lettre. Mais certains arguments n'ont pas été bien accueillis par les parlementaires.
Les établissements bancaires d'outre-mer rappellent également que le coût des services bancaires a toujours été revu à la baisse au cours des trois dernières années. Pourtant le coût de cette activité est plus élevé. Ainsi, les professionnels du secteur estiment que la concurrence est suffisante pour réguler les tarifs. L'intervention du gouvernement dans la baisse des tarifs bancaires en Polynésie et en Nouvelle-Calédonie n'est donc pas justifiée.