Les taux de crédit immobilier baissent, mais les banques sont de plus en plus exigeantes
Les taux de prêt immobilier sont à un niveau assez bas, mais le nombre de refus de dossiers a doublé.
Les taux de crédit immobilier restent au plus bas, mais les banques sont de plus en plus sélectives
Selon le baromètre de l'Observatoire Crédit Logement-CSA en date du 2 juin 2014, les crédits immobiliers n'ont jamais été aussi « bon marché ». Malheureusement, tout le monde ne peut en profiter, car les banques revoient à la hausse leurs exigences.
Les taux au plus bas
Avec une moyenne de 2,85 % pour 16,8 ans, les taux actuellement proposés aux particuliers sont descendus à un niveau jamais observé depuis la fin des années 40. Combinées à des prix également à la baisse, ces offres très avantageuses entraînent une forte hausse de la demande.
Toutefois, si le contexte est idéal pour emprunter afin de financer un achat immobilier, tous les prétendants n'obtiennent pas satisfaction.
Les banques durcissent en effet leurs conditions d'octroi, exigeant des compensations de plus en plus élevées (domiciliation bancaire, équipement du couple, assurance emprunteur...) afin de limiter les risques.
Le nombre de ménages exclus augmente
Seuls les emprunteurs qui peuvent fournir un apport personnel conséquent ont des chances de décrocher un crédit, ce montant ayant augmenté au cours des 12 derniers mois. Variable selon les régions, il se situe à 20 000 € dans le Nord, 46 000 € dans le Sud et dépasse les75 000 € en Ile-de-France. Ces ménages qui disposent d'une capacité de remboursement plus importantevoient cependant leur durée d'engagement réduite (16,8 ans en mai contre 17,1 ans en avril).
Les financements sans apport sont en revanche pratiquement impossibles. La conséquence est évidemment l'exclusion d'un nombre croissant de ménages à la propriété. Les ménages les plus jeunes ou à faibles revenus finissent souvent par renoncer à leur projet immobilier. Le pourcentage de désistement dû à un défaut de financement par la banque a ainsi doublé, grimpant jusqu'à 20 %.
Pas de changements des conditions du marché attendus dans l'immédiat
Les perspectives à court terme pour ces catégories d'emprunteurs ne sont pas encourageantes. En effet, tant que le niveau bas des taux se maintient, les banques resteront sur leur politique de sélection stricte. Or, aucune remontée ne semble envisageable avant l'entame du troisième trimestre 2014, à moins d'un changement notable des OAT.
Au contraire, les prochains mois devraient voir un nouveau recul, modéré cependant, résultant essentiellement de la revue des taux par les établissements qui n'ont pas encore suivi la tendance du marché.