Recul de l’offre et de la demande de crédits courts des PME
L’accès au crédit de trésorerie est difficile pour les petites entreprises selon l’enquête trimestrielle de la Banque de France.
Les PME peinent à obtenir des crédits courts
La Banque de France a livré les résultats de son enquête trimestrielle. Les PME souffrent de la difficulté d'accès au crédit de trésorerie.
68 % seulement des demandes de crédit court ont abouti
Les chiffres sont là. Seulement 68 % des demandes de crédit de court terme ont obtenu satisfaction au cours des trois derniers mois. En deux années d'existence, cet indice livre ici une de ses pires performances, une situation directement liée à la conjoncture.
Un autre indicateur inquiète également les petites entreprises. Durant la même période, le pourcentage d'entreprises auxquelles leur banque n'a rien octroyé a pratiquement doublé, avoisinant les 10 % alors qu'il n'était que de 5,8 % le trimestre précédent.
Le marché des crédits d'investissement se porte mieux. La même étude annonce en effet que dans pratiquement 90 % des cas, la banque a accordé 100 % du montant demandé, ou 75 %. Toutefois, il reste encore 10,5 % de requêtes sans réponse, dont une partie est imputable à la complexité des procédures de traitement des demandes, et pour lequel Bercy réclame un plan d'amélioration à la Médiation du crédit.
La demande de crédit de trésorerie aussi est en recul
L'offre n'est pas la seule à être en baisse. Ainsi, au cours du trimestre écoulé, alors que les PME étaient 18 % à soumettre un dossier pour un nouveau crédit d'investissement, elles n'ont été que 6 % à avoir fait appel à leur banque pour un crédit de trésorerie.
Pour expliquer cet écart, le ralentissement économique réduit les besoins de financement d'exploitation. De plus, les PME sollicitent plus souvent des lignes de crédit en début d'année qui leur donnent droit à tirage au cours de l'année.
Quelles sont les perspectives en 2014 après la stagnation de l'encours global observée depuis six mois ? Outre la reprise de l'économie, la nécessité de reconstituer les stocks aurait évidemment comme impact le rebond de la demande en crédits de court terme.
Néanmoins, leurs contraintes auxquelles sont soumis les établissements bancaires pourraient rendre leur crédit insuffisant ou trop cher. Des solutions de financement innovantes sont en cours de développement chez les acteurs de la finance afin d'offrir une alternative plus avantageuse aux emprunteurs.