Contraste fort entre l'atonie du Livret A et du LDD et les autres supports d'épargne
Le Livret A et le LDD traversent une mauvaise passe, ayant subi une décollecte de 90 millions d'euros. En face, les autres supports ont pourtant le vent en poupe, montrant la volonté d'épargne des Français.
Les chiffres du Livret A et du LDD chutent
Le Livret A et le LDD ne font plus recette auprès des épargnants. Les dernières publications de la Caisse des dépôts et consignation (CDC) révèlent même qu'au cours du mois de mai, ils ont enregistré des retraits.
Pourtant, le revers qu'ils ont essuyé n'est pas général, ce qui écarte l'explication du recul de l'épargne des Français. D'une part, depuis le début de l'année, le montant cumulé par les principaux supports d'épargne s'élève à 23,5 milliards d'euros.
D'autre part, la tendance est inverse pour les autres produits : livrets bancaires, PEL et assurance-vie, qui affichent leur bonne santé.
Situation inverse pour les autres supports
Les livrets bancaires fiscalisés, par exemple, ont réussi à collecter deux fois plus que le LDD et le Livret A pendant les 4 premiers mois de 2014 avec 6,8 milliards d'euros contre 3,8 milliards d'euros seulement pourles livrets réglementés.
Le PEL et l'assurance-vie se portent également très bien. Durant la même période, ils ont réussi à collecter respectivement 4,3 milliards d'euros et 8,2 milliards d'euros et promettent des rendements nettement supérieurs. Pour référence, en 2014, l'assurance-vie propose 2,5 % bruts et le PEL,2,11 % nets. Ces taux très avantageux lèvent les réticences des épargnants par rapport à la longueur de lapériode de blocage imposée, qui est par exemple fixée à 2 ans pour le PEL.
Pourquoi le désintérêt pour le Livret A ou le LDD ?
Sur les 23,5 milliards d'euros épargnés, à peine 16 % ont concerné un de ces deux supports.
Il faut dire que la différence de rendement est flagrante. Alors que le Livret A est plafonné à 1,25 % net, les livrets bancaires laissent entrevoir 2 % à 3,1 % bruts sur 12 mois, soit 1,4 % à 2,18 % nets avec un taux d'imposition de14 %.
L'avenir ne s'annonce guère plus brillant à cause de la perspective de baisse de leur taux à 1 %cet été, qui risque d'entraîner un rendement nul.
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