Vers l’essor des agrégateurs de comptes bancaires
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Quelques lois seront bientôt appliquées pour favoriser le développement des agrégateurs de comptes bancaires.
Depuis quelques temps, pas mal d’établissements bancaires offrent à leurs clients des instruments qui facilitent la gestion de leurs comptes : les agrégateurs bancaires. Des outils d’alerte, catégorisation des dépenses, suivi de budget…
Autant de privilèges offerts par ces outils indispensables. Accessibles sur le site de la banque ou sur application mobile, ces derniers se sont vulgarisés depuis quelques années. Parmi les grandes enseignes, seules les Banques Populaires, LCL et HSBC sont encore à la traîne.
Par contre, pour le moment, bon nombre de ces applications sont encore mono-banques. Seules Boursorama Banque et Fortuneo disposent d’un outil permettant une analyse des flux « multi-banques ». Ces instruments sont toutefois appelés à se développer. Décryptage !
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Des obstacles au développement
Comme leur nom l’indique, les agrégateurs de comptes sont des outils qui agrègent les données de plusieurs comptes en un seul endroit. Ils permettent ainsi une consultation consolidée des flux de différents comptes. Dans un souci de sécurité, certaines banques sont cependant réticentes quant à l’utilisation de ces outils.
En effet, ces dernières préfèrent ne pas donner accès au compte à leurs clients. Résultat, les agrégateurs bancaires sont freinés dans leur développement. Toutefois, avec la mise en vigueur de la Directive Européenne DSP 2 en 2018, les banques seront bientôt obligées de fournir les données des transactions bancaires à des tiers.
Les agrégateurs bancaires seront alors en mesure d’initier des virements externes d’un compte à un autre. Ils pourront par ailleurs délivrer des conseils et les appliquer en déclenchant des opérations pour le compte de leurs clients.
Un nouvel enjeu pour les banques
De surcroît, l’application des dispositions de la Loi Macron en 2017 changera sûrement la donne. Cette loi qui encadre la mobilité bancaire prévoit qu’à partir de l’année prochaine, le client qui souhaite changer de banque n’aura qu’à donner un simple mandat à sa nouvelle banque.
Celle-ci réalisera au nom du client toutes les opérations et procédures qui relèvent du changement de domiciliation bancaire. Ces mutations vont par conséquent faciliter le changement de banque et durcir la concurrence.
En plus du recul des taux d’intérêt et des différentes contraintes règlementaires qui affectent leur rentabilité, les établissements bancaires feront ainsi face à un nouveau défi. Ils sont de ce fait contraints d’innover et de repenser leur modèle afin de l’adapter à la concurrence des autres enseignes et des nouveaux entrants.