Brexit des banquiers et rentabilité des nouvelles banques sont les sujets en vogue dans le milieu bancaire
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Le « Brexit des banquiers » et la rentabilité des néo-banques sont actuellement de grands sujets de conversation dans le secteur bancaire.
Découvrez brièvement l’essentiel à savoir sur ces deux inquiétudes des acteurs bancaires.
Le « Brexit des banquiers »
Mark Garnier, sous-secrétaire d’État britannique au Commerce international, confie qu’il est possible que les banques localisées au Royaume-Uni soient privées du « passeport européen ».
L’enjeu est de taille car, suite au Brexit, c’est ce passeport qui les autorise à commercialiser leurs services dans toute l’Union européenne. Le ministre estime par ailleurs que la solution envisagée, un régime d’équivalence, semble « ne pas être suffisante » pour les établissements bancaires.
Il explique en effet que le gouvernement britannique désire un nouveau type de relation avec l’Union. Ce dernier ambitionne ainsi de créer un nouveau modèle, une déclinaison hybride qui sera une version améliorée de l’équivalence ou une version différente du passeporting.
Le parti travailliste reproche toutefois le gouvernement de Theresa May d’organiser un Brexit sur-mesure pour le secteur financier. Il l’accuse notamment de vouloir faire de Londres le « Singapour de l’Atlantique Nord » et ce, au détriment des activités de l’industrie et des PME.
Selon les estimations, sortir du marché unique coûtera entre 30 et 50 milliards d’euros à la finance britannique. Entre 60 000 et 100 000 pertes d’emploi sont également prévus.
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Les néo-banques sont loin d’être rentables
Autre sujet qui soulève l’intérêt : les néo-banques. Avec la mise en vigueur du mandat de mobilité bancaire qui favorise le changement de banque un certain nombre d’acteurs lancent leur modèle. Ces enseignes deviennent en effet les nouveaux favoris du secteur fintech.
Les investisseurs injectent des millions sur leurs modèles (166 millions de dollars sur l’anglais Atom, 70 millions de dollars dur Starling Bank, 53 millions sur l’allemand Number26…). Des acteurs traditionnels ont même déjà racheté certains de ces modèles. Le hic est cependant que leur rentabilité, à moyen ou à long terme, n’est pas certaine.
À l’instar des établissements bancaires en ligne, les néo-banques se fient aux coûts de fonctionnement faibles pour rentabiliser leur modèle. La quasi-totalité de ces enseignes offrent un compte gratuit, mais leurs stratégies de monétisation varient : commissions interchange, services financiers, crédits et épargne pour les titulaires d’agrément bancaire…
Les revenus générés par ces prestations ne sont toutefois pas bien extraordinaires. Pourquoi ? Parce que, d’abord, les services financiers additionnels et payants ne concernent pas tous les clients. En outre, le recul des taux rend presque nuls les bénéfices réalisés sur l’épargne.
Quant aux néo-banques qui n’ont pas l’agrément bancaire et collaborent avec des banques traditionnelles la situation s’empire. Un expert explique que ces dernières « ne gèrent pas la chaîne de bout en bout » et sont tenues de reverser des commissions à de nombreux acteurs. Il renchérit que « seul un modèle à très gros volumes et à grande échelle pourrait devenir vraiment stable ».