Klarna prépare son entrée en Bourse à New York
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Klarna, le géant suédois du paiement différé, a confirmé son arrivée prochaine sur les marchés financiers américains. L’opération pourrait lui permettre de lever jusqu’à 1,27 milliard de dollars et de se rapprocher d’une valorisation de 14 milliards.
À retenir
- Klarna ambitionne de lever jusqu’à 1,27 milliard de dollars lors de son introduction en Bourse.
- Le groupe a dégagé 2,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2024, mais reste déficitaire au deuxième trimestre 2025.
- Victime des secousses qui ont frappé le secteur des fintech, le géant suédois a vu sa valorisation fondre de 45,6 à 6,7 milliards de dollars en quatre ans.
Klarna vise les 14 milliards de dollars de valorisation avec son entrée en Bourse
Pour son entrée en Bourse, Klarna prévoit de mettre en vente environ 34,3 millions de titres, dont près de 29 millions proviennent du retrait d’actionnaires existants.
ImportantLe prix est fixé entre 35 et 37 dollars par action, ce qui ferait bondir la valorisation de la société à près de 14 milliards de dollars.
Cet indicateur a connu de fortes variations au fil des années, atteignant un record à 45,6 milliards de dollars en 2021, avant de retomber à 6,7 milliards en 2022, sous l’effet de la hausse des taux et du désengagement des investisseurs envers les fintechs.
Cette IPO est attendue depuis plusieurs mois. Initialement prévue au printemps, elle avait été repoussée dans un contexte d’instabilité des marchés, aggravée par de nouvelles barrières commerciales aux États-Unis. L’annonce de cette opération relance l’attention des investisseurs, séduits par la croissance de la fintech malgré ses résultats en dents de scie.
Un acteur majeur du paiement fractionné, entre croissance et pertes récurrentes
Klarna a déclaré un chiffre d’affaires de 2,8 milliards de dollars pour 2024, avec un bénéfice net limité à 21 millions. Mais au deuxième trimestre 2025, la société a plongé dans le rouge avec une perte nette de 53 millions, malgré 853 millions de revenus, en progression de +20 %.
Entre le 1er avril et le 30 juin derniers, la fintech a perçu 603 millions de dollars de la part des commerçants sous forme de commissions. S’y ajoutent 219 millions provenant des intérêts issus des prêts à la consommation. L’augmentation des provisions pour créances douteuses a toutefois pesé sur les comptes, conduisant à un résultat négatif.
Pour mémoire, cette entreprise fondée en 2005 par trois étudiants suédois s’est d’abord imposée en permettant aux clients de payer leurs achats après réception des produits. Ayant décroché sa licence bancaire en 2017, elle s’est lancée sur le marché américain en 2019. Depuis, elle a élargi son offre avec des solutions de paiement en plusieurs fois, un portefeuille numérique ou encore du cashback.