Société Générale s’apprête à lancer un vaste plan de licenciements
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Dans un contexte économique en mutation, Société Générale opère un recentrage stratégique de ses activités. Cette démarche s’accompagne d’une réorganisation de ses forces vives, destinée à améliorer l’efficacité et la performance du groupe.
Le plan de restructuration présenté récemment par la banque vise à supprimer 947 postes au sein de son siège, soit environ 5 % de l’effectif total. Elle s’engage à accompagner au mieux les collaborateurs concernés par cette mesure. L’objectif est de favoriser des départs non contraints, par le biais de solutions individualisées et d’un dispositif de soutien renforcé.
Rappelons que le groupe Société Générale emploie 56 000 personnes en France et 117 500 dans le monde. Cette restructuration lui permettra de poursuivre sa croissance et de consolider sa position sur ses marchés clés, tout en préservant son engagement social et sociétal.
La plupart des postes vacants vont le rester
ImportantL’objectif principal de cette démarche est de regrouper et mutualiser certaines activités, d’éliminer des strates hiérarchiques afin de simplifier les processus de décision, et de redimensionner certaines équipes, selon un communiqué de presse émis par le groupe.
Outre les départs volontaires,
La Société Générale n’a pas l’intention de remplacer tous les départs à la retraite,
Indique une source interne. Les fonctions centrales du groupe situées à La Défense, près de Paris, ainsi que le secteur informatique devraient être les plus touchées par ces mesures. La direction du groupe n’a pour le moment fourni aucune information supplémentaire. Notons que ce plan de licenciements constitue la première action de ce type sous la direction de Slawomir Krupa, qui a pris les rênes du groupe en mai 2023.
D’importantes économies en perspective
Dans le cadre de ce projet de restructuration, Slawomir Krupa s’est fixé un objectif d’économies de 1,7 milliard d’euros d’ici 2026 par rapport à 2022.
Cette initiative intervient après une période tumultueuse sous la direction de Frédéric Oudéa, marquée par des crises et des scandales, tels que l’affaire Kerviel, la mise en cause dans l’affaire Panama Papers, et des perquisitions liées au dossier « cumcum ». L’annonce de ce plan stratégique en septembre 2023 n’a pas été très bien accueillie par les marchés financiers.
Le chiffre de 1,7 milliard d’euros d’économies inclut des mesures déjà annoncées, comme celles découlant de la fusion des réseaux de banque de détail en France entre Société Générale et Crédit du Nord ainsi que du rachat de Leaseplan par la filiale de crédit-bail automobile ALD.
La fusion des réseaux s’accompagne d’une réduction significative du nombre d’agences, passant de 2 100 à 1 450 d’ici 2025, entraînant la suppression de 3 700 postes répartis sur les années 2023, 2024 et 2025, sans contrainte de départ.
Le syndicat SNB-CFE-CGC a exprimé ses inquiétudes face à ces suppressions d’emplois, soulignant que
La direction n’a pas démenti les rumeurs qui circulaient.
De même, la CGT Société Générale a révélé que
Les salles des tours historiques du siège à La Défense avaient été réquisitionnées en prévision de l’annonce du plan,
Appelant à une communication transparente sur la justification économique, les motivations et les objectifs à moyen et long terme de ces réorganisations.
À retenir
- La Société Générale a annoncé la suppression de 947 postes.
- Cette vague de licenciements s’inscrit dans le cadre du plan de restructuration de ses activités.
- Outre les départs volontaires, la banque ne prévoit pas de remplacer tous les départs à la retraite.
- Ce plan vise à générer 1,7 milliard d’euros d’économies d’ici 2026.