Forte recrudescence des escroqueries aux faux ordres de virement
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Se prémunir des faux ordres de virement devient un enjeu majeur pour les entreprises françaises.
Depuis 2010, les entreprises françaises sont victimes d’une nouvelle arnaque en forte croissance : l’escroquerie aux faux ordres de virement ou FOVi. L’OCRGDF (Office central de répression de la grande délinquance financière) évalue à près de 485 millions d’euros le coût de cette nouvelle délinquance financière.
D’autant plus qu’en l’espace de cinq ans, 2 300 plaintes d’entreprises lésées par cette escroquerie ont été recueillies par les services de police et de gendarmerie. Ces chiffres alarmants invitent à la prudence.
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La FOVi, c’est quoi ?
Comme la fraude au président, l’escroquerie aux faux ordres de virement est généralement orchestrée depuis l’étranger, souvent par téléphone ou par mail. Les fraudeurs se font passer pour un des fournisseurs des entreprises pour leur soutirer des sommes qui peuvent parfois être très importantes.
Ils procèdent en prétextant un changement de coordonnées bancaires pour ensuite solliciter la réalisation d’une transaction financière urgente, notamment le paiement de factures dues. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle cette escroquerie est appelée arnaque au « changement de RIB ».
Spécialistes en ingénierie sociale, les escrocs collectent des informations sur l’organigramme de l’entreprise ainsi que sur ses éventuels fournisseurs. Avec leur discours parfaitement rodé, les faux fournisseurs arrivent à abuser des employés.
Précisons que les TPE et PME sont les plus touchées par cette nouvelle arnaque. Ces dernières sont en effet des cibles privilégiées des escrocs. Pourquoi ? Parce qu’elles ne sont pas toujours avisées des risques et elles ne disposent pas des capacités financières pour se protéger.
Les mesures pour s’en prémunir
La prévention est le moyen le plus sûr pour éviter une telle escroquerie. L’OCRGDF recommande aux entreprises de ne pas divulguer les renseignements sur leur fonctionnement interne. L’identité des collaborateurs des services administratifs et celle des fournisseurs ainsi que les procédures de paiement sont notamment des éléments à garder secret.
À défaut d’informations, il sera difficile pour les escrocs de se faire passer pour un fournisseur et de demander de changer de RIB. Il s’avère également primordial de sensibiliser les salariés et les clients sur l’existence de ce type d’arnaque. En cas de demandes inhabituelles, il est nécessaire d’être prudent et de poser les bonnes questions : les différents services connaissent-ils le demandeur ? Ses coordonnées sont-elles les mêmes que d’habitude ?
La requête formulée est-elle légitime. Cette précaution est d’ailleurs valable pour les demandes habituelles. Si celles-ci sont réalisées par mail, il faut se méfier des liens externes, des pièces jointes et de l’adresse mail elle-même.
Avec le développement de la cybercriminalité, ces mesures ne seront pas de trop. Enfin, pour limiter ces escroqueries, l’établissement de protocoles de sécurité sur les virements (entre autres, une procédure de validation des transactions financières) est fortement recommandé.