Zoom sur le coût du découvert bancaire

Le dépassement régulier du découvert autorisé concerne à peu près de 61 % des Français. Destinée le plus souvent à faire face à des difficultés de trésorerie passagères, cette mauvaise habitude est pour un Français sur quatre le résultat d’une mauvaise gestion de leur compte. Elle coûte pourtant cher. Un spécialiste du secteur bancaire a voulu en savoir davantage sur ces frais de découvert.
Tout le monde est concerné
D’après cette étude, le dépassement de découvert autorisé concerne tout le monde, quel que soit le niveau de revenus. Ainsi, 52 % des Français, avec des revenus confortables (plus de 3 000 euros), terminent le mois dans le rouge au moins une fois par an. Pour les personnes dont le revenu se situe entre 1500 euros et 3000 euros, 60 % d’entre elles ont dépassé au moins une fois le découvert autorisé sur leur compte courant. Cette part s’élève à 64 % pour celles qui gagnent moins de 1500 euros.
Par ailleurs, 25 % des détenteurs de compte bancaire expliquent se retrouver dans cette situation tous les mois (16 % chez les personnes qui perçoivent un revenu supérieur à 3000 euros et 28 % pour celles qui gagnent moins de 1 500 euros).
Les frais de découvert coûtent cher
Le dépassement de découvert représente ainsi environ un tiers des frais bancaires, soit en moyenne 60 euros par an. En fonction des habitudes de chacun, ce montant peut atteindre 200 euros et plus.
Selon toujours cette étude, le taux de découvert autorisé est particulièrement élevé, et peut passer du simple (8 % chez les banques en ligne) au double chez certaines banques (16 % chez BNP Paribas).
Et la facture est particulièrement salée en cas de dépassement du découvert autorisé. Le taux pratiqué est de 18 % en moyenne dans les établissements traditionnels, contre 16 % dans les banques en ligne.
Outre les frais de découvert, les banques perçoivent également des commissions d’intervention prélevées à chaque transaction et qui alourdissent considérablement la note. Chez 95 % des banques, elle est facturée au plafond légal, soit 8 euros par opération.