Les produits d’épargne réglementée séduisent encore
Malgré des rendements quelque peu en deçà, les produits d’épargne réglementée comme le Livret sont encore loin d’être boudés par les ménages français. C’est ce que révèle un rapport publié en juillet dernier par l’Observatoire de l’épargne réglementée de la Banque de France.
Plus de 15 % du patrimoine des Français
L’épargne réglementée atteignait ainsi un volume de 700 milliards d’euros en 2015 soit un volume total équivalent à 15,7 % du patrimoine des ménages, estimé à 4,46 milliards d’euros à la fin de l’année dernière. La hausse globale de l’encours du livret d’épargne réglementé a par ailleurs crû de 14 milliards d’euros sur la même période.
Derrière ces chiffres impressionnants se cachent des réalités assez disparates. Ainsi le Livret A, s’il dispose encore du volume d’encours le plus important avec près de 256 milliards d’euros, est de plus en plus boudé par les Français. En cause, sa rémunération famélique qui s’établit à seulement 0,75 %. Sa décollecte s’élevait ainsi à 3,4 milliards sur un an en 2015, représentant un recul de son encours global d’environ 2,7 %.
Le Plan d’épargne logement affiche en revanche une bien meilleure dynamique, avec un encours en hausse de 11,1 % sur un an, pour un volume total de l’ordre de 239,9 milliards d’euros.
Je compare les offres bancaires
L’assurance vie, numéro 1 des placements
Si l’épargne réglementée affiche une relative bonne santé, ce n’est rien en comparaison de l’assurance vie, qui apparaît comme le produit d’épargne le plus plébiscité des ménages français, avec un volume d’encours qui a augmenté de 49 milliards d’euros en 2015.
En parallèle, la proportion du patrimoine financier consacrée à ce produit a augmenté régulièrement sur les dix dernières années, passant de 26 % en 2005 à 30,8 % en 2015. Dans le même temps, la part de l’épargne réglementée a baissé, 15,7 % en 2015 contre 17,9 % dix ans plus tôt.
Toujours selon la Banque de France, les dépôts bancaires sont mieux rémunérés dans l’Hexagone que dans le reste de l’Europe, avec un taux moyen atteignant les 1,09 % quand il n’est par exemple que de 0,39 % en Allemagne.