Logements sociaux : l’USH bat en brèche certaines idées reçues sur les HLM
Logements indécents, gouffres énergétiques, barres gigantesques et dégradées, habitats des pauvres… Les clichés sur les HLM semblent avoir la vie dure. Et c’est précisément pour cette raison que l'Union sociale pour l'habitat a décidé d’en finir avec les idées reçues les plus répandues sur le logement social.
Non, les HLM ne sont pas des « barres » gigantesques anonymes, énergivores et inesthétiques
Selon l’USH, seulement 25 % des HLM sont situés dans un quartier sensible et près des trois quarts (72 %) sont des petits immeubles de 20 appartements en moyenne.
L’association rappelle en outre que de nombreuses initiatives ont été prises ces dernières années, entre autres le programme de rénovation urbaine, pour moderniser le parc de logements sociaux, et les rendre énergétiquement plus performants et plus confortables pour les occupants.
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Pourquoi s’entêter à construire des HLM alors que leur impact économique est quasi inexistant ?
C’est faux. Contrairement à ce que l’on entend souvent dire, les dépenses consacrées au logement social ne sont pas inutiles économiquement. Loin de là. D’après l'Union sociale pour l'habitat, ce secteur contribue à faire tourner l’économie locale. En effet, les HLM emploient chaque jour près de 80 000 agents, majoritairement des agents de proximité, et permettent la création de milliers d’emplois aussi bien dans le secteur du bâtiment que chez les artisans.
Plus de 140 000 emplois ont par exemple été déjà créés grâce aux programmes de construction et de rénovation du parc social, ce qui représente un investissement de 17 milliards d'euros pour la seule année 2013.
Sans oublier non plus que, comme les loyers sont deux fois plus faibles en HLM que dans le privé, le taux d’effort des ménages en matière de logement se trouve réduit. Ces derniers accumulent ainsi un excédent de revenus qu’ils pourront consacrer à d’autres dépenses (consommation).
Après tout, c’est l’État qui paie, et donc le contribuable
Certains remarqueront, souvent à tort, que la construction des logements sociaux est en totalité financée par des fonds publics (en clair, vos impôts) et qu’à ce titre, l’occupant d’un HLM est perçu comme profitant du système en se logeant sur le dos des contribuables. C’est bien mal comprendre le mode de financement du logement social.
En effet, 75 % du coût de la production des HLM est financé grâce aux emprunts souscrits auprès de la Caisse des Dépôts, qui proviennent des ressources du livret d’épargne populaire (LEP), du livret A et du Livret Développement durable (LDD).
Ainsi, dans le cas d’un logement dont le coût total s’élève à 142 100 euros, le financement se répartit comme suit : 106 800 euros via les emprunts, 20 700 euros sur fonds propres de l'organisme HLM, et seulement 14 600 euros de subventions (8900 euros de la collectivité locale, 2000 euros de l'État, 3700 euros du 1 % Logement et autres).
