Les enjeux écologiques sont au centre des stratégies de développement des banques françaises
La Banque Populaire du Sud a ouvert deux nouvelles e-agences de développement durable afin de répondre plus efficacement aux besoins de ses clients en matière d’investissements écoresponsables. Par ailleurs, le programme de neutralité carbone lancé en 2007 de la Société Générale a permis d’éviter l’émission de 35 tonnes de CO2 et leur a permis de dégager des profits considérables.
Les enjeux écologiques sont au centre des débats en ce moment. Un point que de nombreuses enseignes financières ont converti en argument de vente afin d’inciter les titulaires de compte à changer de banque. Ces dernières proposent à leurs clients d’investir leurs épargnes dans des projets écologiquement responsables et de soutenir la transition énergétique.
La Banque Populaire du Sud (BPS) a aussi décidé de surfer sur cette vague. Elle a ainsi rebaptisé ses e-agences développement durable en « POP-GREEN ». Ces e-agences 100 % digitales seront chargées de répondre aux besoins des clients en matière de développement durable. Elles promettent, en effet, aux sociétaires de financer uniquement les projets verts.
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Plus de 8 millions d’euros de productions de crédits verts
L’offre des e-agences de Banque Populaire du Sud s’adresse à tout le monde, que ce soit des commerçants, des agriculteurs ou même des entreprises qui souhaiteraient prendre le virage des projets écoresponsables. La direction de l’enseigne financière a indiqué que davantage de ressources financières et humaines ont été mises à disposition des POP-GREEN depuis le début de l’année afin de répondre encore plus efficacement aux besoins des clients.
En revanche, le catalogue d’offres des e-agences n’a subi aucune modification. Cette année encore, les clients pourront ainsi souscrire à une épargne solidaire ou à des prêts soutenant les projets écologiquement responsables.
BPS sort d’une bonne année 2020 en matière d’investissements écoresponsables. Le bilan de la banque note notamment que l’année dernière, elle a dégagé près de 8,75 millions d’euros de production de crédits verts. Pour ce qui est de 2021, BPS n’a pas communiqué ses objectifs, mais une source en interne a indiqué que l’établissement viserait les 10 millions d’euros de production de crédits verts cette année.
Par ailleurs, petite nouveauté en 2021, les sociétaires des POP-GREEN bénéficieront de l’accompagnement de conseillers experts dans le développement durable. Ces derniers seront chargés d’accompagner au quotidien les clients dans leurs investissements et leur mue écologique.
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L’une des premières entreprises vertes en France
Si les projets verts ont le vent en poupe en ce moment et que des banques ont profité en 2020 de cette hype pour attirer de nouveaux clients, bon nombre d’enseignes bancaires françaises ont placé les enjeux écologiques au cœur de leur stratégie de développement des années bien avant la crise sanitaire.
C’est notamment le cas de la Société Générale, qui est l’une des premières entreprises vertes dans l’Hexagone. En 2007 déjà, la banque au logo rouge et noir a lancé son programme de neutralité carbone. Cette initiative visait à taxer les projets financés par la Société Générale en fonction de leur consommation de gaz carbonique. La taxe se montait à 10 euros par tonne de CO2.
Grâce à ce programme, l’émission de 38 000 tonnes de dioxyde de carbone a pu être évitée. Cette initiative a aussi permis à la banque de percevoir des revenus conséquents, une somme qu’elle a ensuite utilisée pour financer des projets verts.
Au-delà de l’aspect financier, en investissant dans les projets verts, les banques tentent surtout de s’acheter une bonne image auprès du public, un facteur primordial pour attirer de nouveaux clients. Mais quelles que soient leurs intentions, les associations de protection de l’environnement se félicitent de cet intérêt grandissant porté aux enjeux écologiques.
