La première néobanque britannique renforce sa position sur le marché européen
Revolut implantera bientôt un centre dédié à la relation client au Portugal. La néobanque britannique augmentera par ailleurs son effectif d’environ 30 % en vue de l’ouverture de cette nouvelle structure, la seconde la plus importante en termes de taille. L’enseigne pourra ainsi suivre la croissance continue du nombre de ses utilisateurs dans le monde.
Dans le cadre de son expansion internationale, Revolut mise notamment sur le Portugal. La néobanque envisage en effet d’investir 4 millions d'euros pour construire un second centre de relation client à proximité de Porto. Comptant aujourd’hui environ 1 300 salariés, elle renforcera encore ses effectifs pour concrétiser ce projet.
La Fintech recense actuellement 70 salariés au Portugal. Son nouveau site requiert 470 collaborateurs. Logiquement, la majeure partie des prochains recrutements se fera sur place. Le centre devrait, en principe, être opérationnel avant la fin de l’année. Entre temps, l’entreprise procédera aux derniers préparatifs pour accueillir les nouveaux membres de son équipe.
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Renforcement de l’équipe à tous les niveaux
Parallèlement à ses projets au Portugal, Revolut renforce son équipe au niveau de la direction. L’entreprise n’hésite d’ailleurs pas à débaucher auprès de ses concurrents directs ou des banques traditionnelles pour s’offrir les services des meilleurs dans le domaine.
Pour étoffer les rangs de ses hauts dirigeants, la néobanque a notamment recruté :
- Wolfgang Bardorf (ancien de Goldman Sachs et de Deutsche Bank) ;
- Philip Doyle (expert dans la lutte antifraude issu de ClearBank) ;
- Stefan Wille (ancien de N26 et du Credit Suisse).
Afin d’anticiper un éventuel « no deal » (en cas de Brexit sans accord), l’entreprise a décroché deux licences bancaires en Lituanie en plus de l’agrément fourni par le régulateur britannique. L’une lui permet d’opérer au même titre qu’une banque classique et l’autre l’assimile à un établissement électronique, comme l’agrément délivré au Royaume-Uni.
Grâce à ces deux licences, la Fintech britannique disposera d'un passeport financier valable au sein de l’Union européenne. Elle pourra ainsi continuer de proposer ses services en Europe, même dans les pires scénarios du Brexit.
Accélération de l’expansion à l’international
Avec son nouveau site au Portugal, Revolut vise clairement différents objectifs selon les experts. Elle cherche notamment à soutenir son expansion internationale en renforçant ses services dédiés à la relation client. D’ailleurs, le nombre de nouvelles souscriptions au sein de la néobanque tend à augmenter de façon exponentielle.
Depuis son lancement en 2015, la banque revendique près de 6 millions d’utilisateurs, dont 3,3 millions en dehors du Royaume-Uni. Elle n’en comptait que 1,5 million au début de l’année 2018. La Fintech britannique commence ainsi à gagner de l’ampleur dans de nombreux pays, même si son premier marché reste son pays d'origine. La France représente désormais son deuxième plus grand marché à travers ses 550 000 souscripteurs. L’an dernier, la néobanque n’y recensait encore que 300 000 utilisateurs au mois de juillet.
Le Portugal participe aussi à la croissance fulgurante de Revolut. En effet, la Fintech compte actuellement près de 250 000 clients portugais, contre 100 000 début 2019. Enfin, l'entreprise envisage de continuer sur sa lancée en proposant bientôt ses services en Amérique du Nord, au Japon et à Singapour entre autres.