Deutsche Bank pointée du doigt pour la légèreté de certains contrôles internes
Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour Deutsche Bank, qui a enregistré au deuxième trimestre une perte nette de plus de 3 milliards d’euros, la plus importante depuis 2015. Maintenant, le Financial Times révèle que parmi les 18 000 salariés licenciés début juillet, certains traders ont continué à avoir accès à leur messagerie électronique et à des données sensibles de l’établissement.
Accès d’anciens collaborateurs aux serveurs et aux données de la banque
Important D’après le Financial Times, les services informatiques de Deutsche Bank auraient omis de désactiver les accès aux serveurs et adresses de messagerie électronique de certains des traders remerciés début juillet dans le cadre de son plan de réduction d’effectifs.
Ces derniers auraient donc eu tout le loisir de consulter toutes sortes d’informations et même à se servir de leur mail professionnel.
Pointée du doigt pour ses manquements en matière de protection des données dans un contexte de durcissement croissant de la réglementation, la banque allemande a lancé une enquête interne.
Elle a par la suite reconnu que l’affaire concerne un nombre limité d’anciens collaborateurs, qui ont effectivement pu se connecter à ses serveurs "pendant une période limitée" à partir de terminaux personnels.
Toutefois, elle aurait procédé à une analyse de tous les courriers envoyés par ses anciens employés et déclare qu’aucune « information sensible » n’y a été communiquée. Elle affirme en outre que le nécessaire a été fait pour désactiver ces accès.
Malgré ce discours qui se veut rassurant, le quotidien britannique ajoute que 450 messages au minimum proviennent d’une seule des personnes remerciées grâce à son compte en ligne.
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4 milliards d’euros d’investissements pour renforcer ses contrôles internes
Deutsche Bank n’est d’ailleurs pas la seule organisation à ne pas avoir mis en place une procédure pour la suppression immédiate de toutes les autorisations des collaborateurs qui partent, quel qu’en soit le motif.
Mais la succession des problèmes liés au manque de rigueur place la plus importante banque allemande sous le feu des projecteurs. En effet, il n’y a pas si longtemps, Financial Times avait mis en lumière des dysfonctionnements en matière de détection de transactions suspectes ainsi que de vérification des chèques et paiements électroniques d’un montant conséquent.
Important Face aux critiques, elle prévoit d’investir près de 4 milliards d’euros dans le renforcement de ses contrôles internes.