Ces néo-banques qui font trembler les grandes enseignes traditionnelles
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Depuis quelques années, les banques traditionnelles sont confrontées à un défi de taille. La transformation digitale est incontournable, alors qu’elles sont alourdies par leur structure, une organisation bien établie et une culture adaptée à un modèle économique dépassé. De plus, elles doivent faire face à la concurrence de nombreux acteurs, notamment les néo-banques comme EVO Banco, N26 et Revolut, en plein essor.
Les banques traditionnelles menacées par les fintechs
Avec les changements des habitudes de consommation, les banques ont été contraintes d’accélérer la dématérialisation de leurs produits et services. Les consommateurs sont en effet en quête d’instantanéité, de mobilité, de simplicité et de flexibilité avec la possibilité de tout faire sur différents supports. Pour les banques, servir les clients via les canaux physiques, web et mobile nécessite de gros investissements, considérant l’importance de leur offre.
À l’inverse, les jeunes pousses financières sont généralement spécialisées sur un segment précis, leur objectif étant de répondre à un besoin que les acteurs historiques ne couvrent pas. De plus, la législation est en leur faveur.
En effet, depuis janvier, la directive européenne PSD2 (Payment Service Providers) autorise l’accès des tiers aux comptes clients, ce qui permet aux fintechs de se positionner avec de meilleurs services et des prix plus attractifs.
Capables de fonctionner comme des banques, mais avec l’agilité de start-ups, elles ont réussi à gagner leur place dans les secteurs des services de paiement, de transfert et de gestion des finances. Selon PwC,
les banques risquent de perdre jusqu’à 24 % de leurs revenus.
PwC.
Ainsi, 45 % des banques négocient déjà avec des fintechs pour un partenariat, et les rapprochements devraient continuer à se multiplier.
Je compare les offres bancaires
Montée en puissance de trois néo-banques européennes
Important L’enseigne espagnole Evo Banco est passée du modèle classique au numérique en se concentrant sur le mobile.
L’IA lui permet de prédire le comportement financier des utilisateurs afin de les orienter vers des produits qui les intéressent vraiment. Elle prévoit de compléter son offre avec des propositions d’investissement (notamment dans le secteur immobilier), des réductions sur Uber, Fork ou Booking.com pour financer des voyages, etc.
Important De son côté, l’Allemande N26 a été la première banque mobile agréée à opérer en Europe.
Lancée en 2015, elle comptait 850 000 clients en mars 2018, et vient de boucler un tour de table de 134 millions d’euros pour financer son développement dans 17 pays. Selon ses fondateurs, les services de la plateforme coûteraient entre 20 à 30 fois moins que ceux des banques traditionnelles, avec des commissions faibles.
Elle propose l’ouverture de compte en ligne ou directement sur smartphone. Les opérations se font par téléphone et carte et les clients ne sont pas obligés de quitter leur banque actuelle.
Chez Revolut, qui possède une licence d’opérateur de monnaie électronique accordé au Royaume-Uni, l’ensemble des services est accessible via une application mobile. Outre le compte courant et une carte, les clients peuvent acheter de cryptomonnaies. La société britannique vient de lever 200 millions et prépare son expansion européenne. En un an, sa valorisation a quintuplé, à 1,4 milliard.