Les banques à distance se lancent dans les offres de prêt et d’épargne
L’ère du digital a apporté un changement majeur aux comportements des consommateurs. Cela se reflète aussi sur l’essor des banques à distance, qui s’impose de plus en plus sur le marché. Elles se démarquent surtout au niveau de leur tarification très attrayante. Quant aux placements et crédits, la plupart d’entre elles n’en sont encore qu’à leur début d’exploitation.
Le paysage bancaire a subi plusieurs réformes depuis l’avènement des banques virtuelles. Les établissements financiers traditionnels ont perdu progressivement leur monopole tandis que les enseignes en ligne s’accroissent. Ces dernières ont toujours misé sur la gratuité de leur compte et de leur carte de paiement, les publicités aidant.
Toujours est-il que ces offres ne peuvent pas forcément suffire pour fidéliser les clients. Le crédit et les placements sont aussi des leviers pour développer le portefeuille. Cette nouvelle génération de banques en est consciente. Si une poignée a fait ses débuts dans les produits d’épargne, notamment les livrets réglementés, certains commencent à en étoffer leur offre.
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Les épargnes réglementées sont les plus proposées
L’essor des banques à distance sur le marché est actuellement indéniable malgré que 10% des Français seulement y aient ouvert un compte. Il y a 4 ans de cela, ce ratio n’était encore qu’à 7%. Cette forte croissance est due à la quasi-gratuité de leurs services, notamment la disponibilité de la carte de paiement et la tenue du compte. Une stratégie pour le moins efficace, mais pas suffisante pour attirer plus de clients.
Enrichir leurs produits bancaires est devenu indispensable si elles veulent s’imposer davantage. C’est la raison pour laquelle bon nombre d’entre elles se tournent vers les placements.
Il faut dire que ces enseignes proposent toutes des livrets d’épargne réglementés. Du moins le Livret A et le LDDS (Livret de développement durable et solidaire). BforBank, Boursorama et ING Direct ont même fait leurs débuts dans ce domaine. Seule, la dernière-née des banques en ligne (Orange Bank), fait exception à la règle.
Le livret bancaire, l’assurance-vie et les autres supports boursiers comme le PEA (plan d’épargne en actions) et les compte-titres n’en sont pas moins commercialisés. Quant aux placements liés au logement, le Plan d’épargne logement (PEL) et le Compte épargne logement (CEL), le caractère complexe et leur coût freinent les motivations des établissements financiers en quête de rentabilité. Ainsi, Bousorama et Hello Bank sont actuellement les seules à les fournir.
Le Livret d’épargne populaire (LEP) et le Livret Jeune ne font pas partie de la panoplie des banques en ligne, faute d’éligibilité de ces dernières.
En effet, ces placements s’adressent à des personnes sans revenus stables (étudiants et ménages modestes), ce qui n’est pas le cas pour ces enseignes bancaires. Monabanq et Hello Bank font toutefois figure d’intrus, en les proposant à leur clientèle. Leur affiliation à de grands réseaux nationaux pourrait expliquer cet atout.
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Le crédit immobilier, une offre inéluctable à toute banque digne de ce nom
À l’instar des banques traditionnelles, le prêt immobilier est aussi un produit d’appel pour les banques en ligne. Boursorama et Hello Bank sont en tête de classement en ce qui concerne ce type de service. De plus, parmi ceux qui détiennent des comptes bancaires sur Internet, leurs clients sont les seuls à accéder à un crédit renouvelable.
En revanche, ING Direct propose un prêt à la consommation à sa clientèle, à condition toutefois que leur capacité de remboursement s’y prête. Pour Fortuneo, seul le crédit de trésorerie manque dans son éventail de produits.
Le financement immobilier fait partie des projets de ces enseignes bancaires virtuelles d’ici 2019, à exception faite de la possibilité d’acquérir un terrain nu, ou de réaliser des travaux d’exception. Toujours est-il qu’Orange Bank manque toujours à l’appel.