La croissance exponentielle des FinTech en Chine
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Les FinTech, jeunes pousses spécialisées en technologies appliquées à la finance, connaissent un essor sans précédent en Chine si bien que l’empire du Milieu est désormais le leader mondial dans le domaine. Leur croissance est principalement expliquée par la culture numérique chinoise qui est aujourd’hui extrêmement développée. Ce vif intérêt pour le numérique se reflète notamment à travers l’explosion des paiements mobiles et la multiplication des demandes de prêts en ligne.
À l’heure actuelle, la Chine est le leader mondial de l’industrie FinTech, détrônant les États-Unis. Ant Financial, filiale du géant de l’e-commerce Alibaba et plus grande FinTech chinoise, est évaluée à 60 milliards de dollars. À titre de comparaison, sa valorisation est la même que celle d’UBS, la première banque suisse.
L’engouement des Chinois pour les startups est réel. Aujourd’hui, le pays compte le plus d’internautes au monde (plus de 700 millions). Mal desservis par les banques traditionnelles, de nombreux consommateurs se tournent vers des alternatives novatrices. Ils optent notamment pour les plateformes numériques pour y ouvrir un compte en ligne et accéder aux produits et services qu’ils souhaitent.
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Paiements mobiles
Actuellement, utiliser son téléphone en tant que portefeuille électronique est devenue monnaie courante en Chine alors que cinq années auparavant les paiements mobiles y étaient quasiment inexistants.
En effet, les particuliers utilisent fréquemment leur Smartphone pour régler des achats courants ou payer certains services au quotidien. 425 millions, c’est le nombre de Chinois qui se servent aujourd’hui de leur mobile pour payer ou réaliser des transferts d’argent. Les statistiques révèlent qu’en Chine, la valeur des paiements mobiles a triplé pour s’établir à 5,3 milliards d’euros en 2015, soit 50 fois plus qu’aux États-Unis.
Prêts en ligne
Comme dans tout autre pays, les établissements bancaires snobent les petits emprunteurs en Chine. Les banques publiques, qui dominent le système bancaire, sont plus enclines à accorder des prêts aux entreprises publiques. Les FinTech viennent combler ce manque.
Les plateformes d’achat en ligne ont lancé des services de prêt accessibles non seulement aux particuliers mais également aux petites entreprises.
Les jeunes pousses s’attaquent par ailleurs au domaine de l’investissement en proposant des alternatives à l’épargne classique et à la Bourse. En 2013, Alibaba ouvre le bal en lançant Yu’e Bao, son propre service FinTech. Il s’agit d’un fonds de placement monétaire numérique qui a réussi à séduire 185 millions de clients en 18 mois, drainant 83 milliards d’euros. Le moteur de recherche Baidu emboîte le pas avec le lancement de la plateforme d’épargne Baifa.
Le mouvement s’est rapidement accéléré étant donné qu’en Chine, les salariés les mieux rémunérés sont les plus jeunes qui affectionnent les services financiers numériques. Alibaba et Baidu ont très vite été rejoint, notamment par Tencent ou encore Lufax. La première a développé une plateforme de fonds en ligne reliée à WeChat qu’elle a baptisé Licaitong. La seconde distribue des prêts personnels, des titres adossés à des actifs, des fonds mutuels, des assurances, etc.