La faiblesse des taux constitue une menace pour les organismes bancaires
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Les taux d’intérêt ne cessent de s’affaiblir, si bien que les banques se retrouvent dans une situation de fébrilité presque dangereuse.
Sur le plan des crédits bancaires, la baisse des taux a perduré depuis déjà quelque temps. Et bien que cette situation profite à certains particuliers, notamment ceux qui se sont lancés dans la recherche d’un bien immobilier à acquérir, les banques souffrent alors d’une certaine insuffisance en ce qui concerne leurs marges bénéficiaires.
Certains experts du domaine proposent des solutions plus ou moins radicales, mais en vérité, la suppression d’un certain nombre d’agences physiques, n’est pas une décision qui se prend à la légère.
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Des marges en souffrance
Les établissements bancaires ne sont pas du tout enchantés de cette situation. En effet, ces derniers ont vu leurs marges rétrécir davantage au fur et à mesure que les taux d’intérêt ont perdu de leur valeur.
D’ailleurs, le secrétaire général adjoint de l'APCR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), Frédéric Visnovsky a tenu à rappeler, lors de son intervention à l'Université Rennes 1, qu’« avec un taux de 1 % pour le crédit à l'habitat, ce sont des revenus futurs qui ne viendront pas pour les banques. Ça met sous pression la banque de détail ».
Les banques sont contraintes de réduire leur nombre
Étant donné les circonstances, les banques se voient obligées de revoir à la baisse le nombre de leurs agences, afin de minimiser les coûts qui sont d’ailleurs « la vraie variable d'ajustement », selon toujours les propos du financier. La France a toujours considéré la densité des agences physiques comme une force, et d’ailleurs le nombre de ces succursales a toujours été plus élevé dans l’Hexagone que dans les autres pays d’Europe.
C’est ainsi que les banques se sont mises à se tourner davantage vers leurs réseaux. Et l’entrée en scène du concept de la banque à distance n’a fait qu’accélérer le mouvement. Frédéric Visnovsky de noter que « La Société générale a par exemple engagé un plan de réduction de ses implantations de 20 %. Et tout le monde optera pour une réduction de 20 % des agences, car il n'y a pas d'autres solutions. »
Face à cette situation, le patron d’une banque rennaise provoque volontairement le secrétaire général de l’APCR en l’invitant à se joindre à lui lorsqu’il procèdera à la fermeture de l’une de ses agences ; avec ses propres mots : « J'aimerais bien que M. Visnovsky vienne avec moi en rendez-vous quand je vais annoncer à un maire que je vais fermer l'agence de la commune ».
Il est, par ailleurs, évident que supprimer une agence bancaire dans une commune plus reculée n’aura pas les mêmes effets que si l’on en ferme une dans une autre qui contient 2.000 habitants. Mais en dépit de tous ces aléas du secteur financier, Frédéric Visnovsky apporte une certaine assurance en affirmant que « globalement, le système bancaire français est solide ».