La banque Morning opère à nouveau, mais son avenir demeure incertain
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Les 75 000 clients de la banque en ligne toulousaine Morning ont terminé l’année 2016 sur une note positive. En effet, la levée des sanctions pesant sur la fintech le 29 décembre leur a permis de récupérer leur argent.
Levée des sanctions contre Morning
Menacée de faillite, la SAS MORNING s’était vue notifier par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) de la suspension provisoire de l’ensemble de ses activités de paiement le 7 décembre dernier. À deux semaines de Noël, cette interdiction d’opération justifiée par le non-respect de la réglementation ne pouvait pas plus mal tomber pour la clientèle, dont les comptes étaient bloqués pendant quelques jours.
À l’occasion d’une réunion de conciliation tenue le 16 décembre, la Maif, actionnaire majoritaire de la fintech, avait alors proposé un plan de sortie de crise en finançant ses besoins en trésorerie à court terme.
En contrepartie, l’assureur a réclamé l’ouverture du capital à de nouveaux actionnaires. Trois repreneurs potentiels, dont la société Mutualize, sont déjà en lice pour prendre des parts dans cette startup de quelque 50 salariés, lui évitant ainsi la liquidation judiciaire. Toutefois, le fondateur et patron de la société, Éric Charpentier, opposé à l’actionnaire depuis des mois, n’accepte l’entrée d’acteurs financiers que s’ils restent minoritaires.
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Quel avenir pour Morning après le sauvetage de la Maif ?
Sur la base de l’engagement de la Maif à mettre en œuvre une solution de financement pour sauver Morning, l’ACPR a autorisé la remise à disposition des fonds des clients l’avant-veille de la Saint-Sylvestre.
On ignore pour l’heure si ces derniers ont massivement retiré leurs économies, ce qui pénaliserait la néobanque, laquelle prévoyait pourtant de lancer sa première carte bancaire courant 2017 grâce à sa licence d’émetteur membre principal MasterCard. Un service qui lui aurait permis de gagner des points sur les comparatifs de banque en ligne.
Malgré l’incertitude, la région Occitanie maintient son soutien à la jeune banque collaborative. L’affaire soulève néanmoins des questions quant à la pertinence de son modèle économique et de la stratégie et la communication de son dirigeant. Certains observateurs redoutent même qu’elle ne mette en péril l’écosystème des startups toulousaines.